Comme
tout le monde, je suis fasciné par le personnage de Mamy Ravatomanga. J’ai donc
voulu en savoir plus à son sujet. J’ai fait des recherches sur le web, mais à
mon grand dam, il existe très peu d’informations sur lui. J’ai alors décidé de
mener ma propre enquête et je suis allé à la rencontre des personnes susceptibles
de le connaître. Il n’a pas été simple d’obtenir des renseignements. Mais en
insistant, je suis parvenu à en savoir un peu plus sur ce monsieur. Aussi, je
vous partage aussi fidèlement que possible ce que j’ai appris.
Maminiaina Ravatomanga ou Mamy Ravatomanga
pour le public. L’homme s’est toujours tenu loin des projecteurs même si
actuellement il est propulsé malgré lui au devant de la scène. Une chose est
certaine : cet opérateur économique n’a pas hérité d’un patrimoine familial
mais a tracé son chemin au fil des années par le travail. Son groupe est l’un
des rares appartenant à des Malgaches de souche, dans un panorama économique où
les multinationales ont posé le pied dans La Grande île.
Nous sommes à la fin de la décennie 80, le
pays est encore en plein socialisme, malgré le début de revirement au
libéralisme enclenché par le régime en place. C’étaient les temps très
difficiles où sous la Deuxième République, tout manquait : le riz, le
sucre, l’huile, le savon ; on roulait alors en Lada... Mamy Ravatomanga, débrouillard
depuis sa petite enfance, est parvenu à se faire embaucher chez Sorafils en
tant que commercial. Au sein de cette société, il y fait la connaissance d’une
partie de ses actuels associés. Ils sont vite devenus les responsables du
département de vente des batteries et pneus. Dynamiques, ambitieux et efficaces
dans leur travail, ils commencent à se tisser un réseau de professionnels. Et
ainsi, parmi ces contacts, ils rencontrent et nouent des liens avec les bonnes
personnes pour créer leur propre business : SO.DI.A.T. ou Société de
diffusion des automobiles Toyota.
Tout commence en 1990 où ils négocient et obtiennent
la licence de la distribution de pièces de rechange Toyota pour les provinces
de Majunga et de Tamatave. Les affaires
débutent bien. Fort de ce 1er succès, le groupe de jeunes opérateurs
mené par Mamy, redouble d’effort et continue à investir. Il se crée une seconde
opportunité en décrochant un contrat de transport de personnel d’une très
grande entreprise malgache. Il constitue alors une petite flotte de minibus et
acquièrt l’actuel emplacement de l’annexe de la Polyclinique Ilafy sis à
Behoririka pour y gérer la logistique.